“Retouchez-vous vos photos ?” : La question que me posent tous les futurs mariés que je rencontre !
Je souhaitais donc expliquer une différence importante entre retouche et développement avec des exemples d’images à l’appui.
La retouche poussée
Retoucheur c’est un métier à part entière. Les plus grands photographes travaillent avec de retoucheurs de renom. Toutes les photographies que vous voyez dans les magazines de mode ou sur des affiches 4x3m sont retouchées.
Voici ci-dessous un exemple de retouche beauté sur une de mes photos de portrait qui a nécessité 6h de travail. Cliquez sur l’image pour l’agrandir. N’étant pas photographe de mode, j’effectue rarement ce genre de travail.
La partie la plus longue dans la retouche beauté est la retouche de la peau. Ici le modèle a une peau claire et parsemée de tâches de rousseur, je voulais garder cet aspect de la peau. Chaque défaut est donc corrigé minutieusement mais il n’y a pas de lissage global.
Maintenant voici un exemple d’un ami retoucheur professionnel Loïc Fernandez-Castillon.
Le développement des fichiers RAW
Tout d’abord qu’est-ce que le RAW ? “Raw” signifie brut en anglais. Pour faire simple on l’assimile à un équivalent du négatif en argentique. Il s’agit d’un format d’image non compressé – contrairement au format JPEG – qui demande un développement avec un logiciel dérawtiseur. L’intérêt de travailler en RAW ? Plus de marge de manoeuvre en post-production, possibilité de régler la balance des blancs (la couleur de la lumière) et de “récupérer” de l’information qui aurait été perdue en JPEG, dans les hautes et basses lumières notamment.
Voici donc les trois versions d’une même image. La première c’est le raw, le fichier brut. La seconde est le développement couleur sur laquelle seulement paramètres ont été modifiés. La dernière est la version noir et blanc.
Voici donc en quoi consiste la “retouche” sur un reportage. Meilleure est l’image de base, moins il y a de corrections à apporter. Ma vision, mais cela n’engage que moi, est de soigner mes images le plus possible dès la prise de vue. J’ai volontairement choisi une image pour laquelle il y a très peu de corrections, car dans 95% des cas il n’y a pas plus de travail à effectuer pour des photos de reportage.
Retouche par collage
Certaines conditions difficiles de lumière en reportage demandent toute fois une réflexion lorsqu’on déclenche. S’il y a de gros écarts de luminosité, il faut choisir de privilégier les ombres ou les zones claires tout en sachant que l’on pourra rattraper dans une certaine mesure les zones sacrifiées.
Il faut savoir que l’oeil humain gère très bien ces écarts de lumière. L’appareil photo, lui, ne peut pas traiter l’information lumineuse aussi finement.
Ici un exemple de photographie de théâtre, on voit bien sur la première image les visages et la chemise claire sont “brûlés”, on ne perçoit plus les détails à cause de la forte luminosité qu’ils reçoivent. L’image finale en dessous est un assemblage de plusieurs développement du fichier raw pour équilibrer les écarts de lumière. L’arrière plan a été assombri pour ne pas gêner la lecture de l’image, et on retrouve du détail dans les zones qui étaient trop claires.
Vous saurez donc maintenant quelles sont les différentes méthodes de retouche possibles, il y en a bien d’autres je ne vous le cache pas. Je voulais éclaircir cette distinction entre retouche et développement qui est primordiale.